Praline's coming out
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Posted by: praline ®

11/05/2007, 11:34:57

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Bonjour

J'ai décidé de me manifester sur ce forum après un temps de réflexion relativement long et surtout après la discussion : faut-il téléphoner à ceux que nous avons entrainés ds la secte pour les avertir que nous n'en faisons plus partie ?  J'ai donc décidé de m'exprimer clairement sur ce site que j'apprécie pour dire que voilà de nombreuses années que j'ai renoncé à accorder le moindre crédit au système gougou, et encore plus longtemps que je ne fous plus les pieds dans une salle de sat-sang. point final. je ne médite plus non plus et j'en suis très bien et détendue aussi d'ailleurs. quant au service cela fait longtemps que la secte n'a plus besoin de mes services si tant est qu'elle en ait eu besoin un jour

"Croire que le gougou serait une victime de ce système, système que lui même a mis en place et ne cesse de gérer depuis le départ au début des années 70, ce serait lui accorder des vertus qu'il n'a pas !" : voilà le dernier bastion que j'ai dû attaquer pour me libérer de l'emprise de gougou. Abandonner tout le reste fut pour moi relativement facile mais accepter de croire que lui en réalité était un charlatan lucide sur son cas n'a pas été facile à admettre.

Mais je lui tends une main secourable :  mon vieux pote, mon vieux gougou, fais comme moi, oublie-toi, deviens comme tout le monde, cesse de croire que tu nous aides et que tu nous aimes ; je te pardonne pour les lettres d'amour que je t'ai envoyées par erreur, tu peux les garder je n'en ai cure, garde ton fric aussi, j'en ai pas besoin, pour moi il existe bien d'autres richesses dont tu ne sembles même pas soupçonner l'existence, allez, sans rancune, à jamais. surtout ne me contacte pas car je n'habite plus à l'adresse indiquée.

 







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Réponses à ce message

Re: Praline's coming out
Re: Praline's coming out -- praline Haut Lien Archive
Posted by: Jean-Michel ®

11/05/2007, 12:04:53

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"Croire que le gougou serait une victime de ce système, système que
lui même a mis en place et ne cesse de gérer depuis le départ au début
des années 70, ce serait lui accorder des vertus qu'il n'a pas !" : v
oilà
le dernier bastion que j'ai dû attaquer pour me libérer de l'emprise de
gougou. Abandonner tout le reste fut pour moi relativement facile mais
accepter de croire que lui en réalité était un charlatan lucide sur son
cas n'a pas été facile à admettre.

Je ne crois pas qu'il soit totalement conscient de son état de charlatan - mais plutôt qu'il est plus ou moins persuadé de sa mission et de sa qualité de 'gourou', et que ces dernières ne sont pas vraiment très cachères dans nos sociétés - et même en Inde ! Même s'il ne fait pas la même analyse que nous, je suis d'accord avec toi pour dire qu'il est totalement lucide sur son cas.

Et évidemment totalement responsable de tout ce qui se passe et de tout ce qui s'est passé dans son petit monde qu'il a toujours dirigé de manière dictatoriale.

Quant à Praline, ce surnom t'est-il resté longtemps ? Je me souviens très bien de toi, au milieu des années 70.












Modified by Jean-Michel at Mon, Nov 05, 2007, 12:13:08

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Re: Praline's coming out
Re: Re: Praline's coming out -- Jean-Michel Haut Lien Archive
Posted by: Jean-Michel ®

11/05/2007, 15:47:36

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Et comme tu le dis si bien, tant qu'on le considère comme une victime,
c'est qu'on n'a pas envie, ou qu'on ne peut pas voir la réalité en face.
Ou bien on est totalement naïf, au point de ne pas voir
ce qui crève les yeux : dans tout ce qui touche Rawat,
de près ou de loin, aucun disciple n'a son mot à dire,
aucune créativité n'est souhaitée ou bienvenue,
tout est imposé, listé, organisé - pas d'impro.
Aucune critique ouverte n'est possible, aucune question
qui dérange n'aura de réponse autre que la langue de bois,
et la mise à l'écart du questionneur qui insistera trop.








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Re: Praline's coming out
Re: Re: Praline's coming out -- Jean-Michel Haut Lien Archive
Posted by: praline ®

11/08/2007, 10:56:42

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"aucune créativité n'est souhaitée ou bienvenue,
tout est imposé, listé, organisé - pas d'impro"

c'est obligatoirement comme cela que ça peut marcher, tout doit être strictement régi par des règles imposées dans le seul but d'aboutir au but officiel: propager la k, avec ce malentendu depuis le départ: propager = répandre la paix, le bonheur sur terre, mais en réalité propager, c'est absorber l'énergie et le fric de tout un tas de personnes aux fins d'asseoir le pouvoir de ce gougou qui n'est "pas très catholique", (on dit aussi étouffe-chrétien pour un gateau tros pâteux), ni cachère ni hindouiste bi bouddhiste ni zen, ni, mais au fait c'est qui ce type ? bon je déconne, je comprends qui c'est, c'est un gars qui à su profiter 'honnêtement' c'est à dire dans le respect des lois américaines, "vous avez quelque chose à déclarer ? oui, la knowledge", d'un système qui a fleuri sur un vide , là ou il n'y avait rien, ce phénomène sectaire a pu s'installer;

interrogation: notre attitude n'était-elle pas une forme de post-colonialisme dans un sens, car nous étions friands d'exotisme idéaliste et prêts à "donner le bon dieu sans confession" à des types à la peau bronzée, tant nous croyions que le tiers monde n'était paz assez intelligent pour être malveillant, et c'est aussi pour cela que nous avons pris comme paroles d'Evangile les sat-sang de gougou et de ses mahatmas. Aujourd'hui , avec le recul, on s'aperçoit que même les indiens d'Inde aiment l'argent et savent s'en servir et devenir de sacrés hommes d'affaires. 

"aucune créativité n'est souhaitée ou bienvenue,
tout est imposé, listé, organisé - pas d'impro"
:
j'ai eu une expérience professionnelle de cet ordre; un mini gougou qui régnait sur une trentaine de personnes avec un autoritarisme maladif qui ne s'affichait pas à l'extérieur; ce type profitait d'une aura -surprenante quand on découvrait la réalité du bonhomme- pour exercer sa tyrannie sur des jeunes gens et jeunes filles et pour détourner d'importantes sommes (subventions françaises et européeennes) mais toujours dans les limites permises par la loi ce qui fait qu'il est difficile de le coincer. moi ça me faisait souffrir de me dire que des salariés pas riches payaient des impôts pour que ce type puisse s'empiffrer.

en tous cas il ne pouvait le faire que parce que des fidèles profiteurs de son système le couvraient: il savait distribuer les avantages (en nature ou en salaire) à ceux qui lui obéissaient au doigt et à l'oeil (comme trafiquer les comptes que le commissaire au compte avait refusé de certifier soit dit en passant). on aviat dans cete exemple la totale: non respect du droit du travail , détournement de subventions, etc... mais ce type a beaucoup d'amis bien placés et est impossible à décaniller.

En tous cas les fonctionnements sectaires se retrouvent en miniature dans le monde du travail ou bien c'est le monde du travail (techniques de management enseignées dans les écoles de cadres) qui sert de modèle aux sectes.

Ce n'est pas anodin de se rendre compte que justement , alors que nous fuyions dans les années 70 des modes de vie figés et autoritaires, nous soyions tombés à pieds joints dans un mouvement qui allait devenir l'un des plus fermés et vides de liberté possibles.







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Les charmes de l'orient ........
Re: Re: Praline's coming out -- praline Haut Lien Archive
Posted by: Jean-Michel ®

11/08/2007, 11:22:58

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interrogation: notre attitude n'était-elle pas une forme de
post-colonialisme dans un sens, car nous étions friands d'exotisme
idéaliste et prêts à "donner le bon dieu sans confession" à des types à
la peau bronzée, tant nous croyions que le tiers monde n'était paz
assez intelligent pour être malveillant, et c'est aussi pour cela que
nous avons pris comme paroles d'Evangile les sat-sang de gougou et de
ses mahatmas. Aujourd'hui , avec le recul, on s'aperçoit que même les
indiens d'Inde aiment l'argent et savent s'en servir et devenir de
sacrés hommes d'affaires.


Il y a sans doute beaucoup de vrai là dedans,
sans parler de notre empathie pour les gens brimés
et la souffrance du tiers-monde.
Tu fais un bon mix, et pas étonnant que la vérité se trouve
là bas !!
Et aussi la grosse baisse de cote des valeurs de notre
civilisation ........ rien de nouveau, cf Nietsche, Freud etc








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Re: Praline's coming out
Re: Re: Praline's coming out -- Jean-Michel Haut Lien Archive
Posted by: praline ®

11/08/2007, 10:23:11

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j'ai gardé ce surnom environ une dizaine d'années, ensuite j'ai cessé de le donner comme mon prénon et les gens ne m'ont plus appelée ainsi sauf les personnes que j'ai connues à cette époque-là

j'ai été "initiée" à Marseille en décembre 74. à l'époque je vivais en Avignon, au tchai-shop avec des pr que j'avais rencontrés lors d'un festival de musique (Clermont Ferrand je crois), Ils étaient en pleine propagation et moi évidemment je suis tombée sous le charme de leur vie communautaire. je les ai suivis à Avignon, et là le matraquage a commencé, tous les soirs ils ouvraient le salon de thé pour faire des satsang publics; moi je discutais âprement, je résistais mais je restais quand même avec eux parce que j'aimais ce mode de vie, et puis je n'avais rien d'autre à faire, j'étais très seule, en rupture avec mon milieu familial, j'aurais pu plus mal tomber.

En tout cas, les personnes qui vivaient dans cette communauté, avaient un but et un seul, une seule raison de vivre: propager la pseudo-knowledge. Rien d'autre n'existait au fond, tout était fait en vue de cet objectif, le reste, les histoires de coeur, le travail etait passé au second plan...

...et moins de cinq mois après j'étais adoubée, quel cirque ça a été d'ailleurs. Le mahatma qui était un jeunot nous a fait des caprices et des scènes, ils nous trouvait pas assez bien, pour finalement nous refiler ce contrat de dépendance qui allait nous lier à son patron opendant des années.







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Re: Praline's coming out
Re: Re: Praline's coming out -- praline Haut Lien Archive
Posted by: Jean-Michel ®

11/08/2007, 11:18:51

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Bravo !!

Tu nous racontes la suite ?
Tes débuts .... la suite ..... la fin ?









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Re: Praline's coming out
Re: Re: Praline's coming out -- Jean-Michel Haut Lien Archive
Posted by: praline ®

11/10/2007, 15:41:04

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les débuts la suite la fin, tout cela représente huit ans de vie à proximité de la secte, ensuite des années loin de la secte mais avec des rapprochements intermittents, avec juste la conviction que le gougou avait la solution mais que moi je ne faisais pas partie de l'histoire (en gros jusqu'en 95).

Je commence par la fin, c'est le plus simple,  ce furent deux tentatives vaines pour participer à des programmes dont un repas avec le gougou, à la même table autrement dit, ce qui à l'époque était décrit comme la chance de ta vie, comme de manger avec jésus quoi!

Ces tentatives qui ont échoué pour cause de problèmes de gardes d'enfants, ont contribué à me faire cesser de participer aux événements importants ; la vraie vie a pris le dessus et ma vie familiale m'occupait suffisamment pour que je ne pense plus à tout cela, sauf en me disant "tu devrais méditer" ce que je ne faisais pas et c'était tout. Le fait d'avoir ma propre famille m'a éloignée de la famille des pr, en fait ceci me fait comprendre que l'un des aspects que je cherchais là-dedans, c'était bien celui-là: je cherchais une famille pour remplacer la mienne qui ne me convenait pas ou à qui je ne convenais pas plutôt.

Bien plus tard, à la faveur de difficultés liées à ma vie de couple, j'ai commencé une psychothérapie (puis plus tard un analyse) et c'est grâce à ce type de démarche que j'ai abandonné tout ce qui ne me servait plus, y compris gougou.

Mes débuts, après Avignon Montpellier, puis Toulouse, la propagation rue du Taur, un nouveau tchai shop, les communautés, les programmmes, les venues à Pondichéry (celui de Paris), les voyages à l'étranger, les gens qui allaient venaient, et moi dans une errance intérieure profonde, un isolement qui me venait des premiers mois de ma vie et que j'ai identifié plus tard, je trouvais du plaisir à être partie prenante de ce qui ressemblait à un mouvement créatif. Je disais plus haut que j'aurais pu tomber plus mal, mais j'aurais pu aussi tomber mieux. La vie trépidante des pr, des ashrams, des programmes, tout cela me distrayait de mon propre désarroi, de la solitude inscrite en moi, que je portais avec moi. J'aimais l'idée que je pouvais progresser spirituellement et en même temps j'aimais ne pas y réussir car cela me donnait éternellement un but à poursuivre. Cela donnait un sens à ma vie.

Dans les débuts il y avait des personnes exceptionnelles, je me souviens notamment d'un toubib qui s'est suicidé dans son cabinet tout nouvellement aménagé, à Toulouse. Le dimanche d'avant il était venu chez moi chercher quelque chose que je ne comprenais pas, il disait sans cesse" je vais partir loin ", et il s'est fait une piqûre mortelle. Je me souviens de personnes dont je tairai le nom car elles ne souhaitent pas peut-être que leur nom soit mentionné sur un site public, mais vraiment j'ai rencontré dans cette période-là des personnes intéressantes, les pr à l'époque n'étaient pas du tout des hurluberlus enfin pas tous.

les plus infernaux c'étaient quand même ceux que nous les vilains canards appelions les "straits".  Certains pr d'ashrams ou non d'ailleurs qui nous matraquaient leur vérité à coup de sermons et de recommandations, putain ça je ne l'ai toujours pas digéré.

Et puis il y avait ceux qui venaient relever les compteurs, ceux dont le travail consistait à nous motiver pour que nous donnions les fameux dix pour cent. Ils se reconnaîtront. Ils savaient bien nous expliquer que la grande mission de gougou demandait des moyens et que l'on comptait sur nous. Moi j'étais toujours fauchée donc je ne donnais que rarement et très peu, mais il est certain que à l'époque si j'avais eu de l'argent je l'aurais donné, car autant la vie spirituelle était magnifiée dans le discours, autant l'argent n'était pas banni de ce système et cela aurait dû nous alerter, mais, nous étions trop conditionnés à "désirer" gougou et son paradis et nous n'avions plus le temps de réfléchir à la réalité des choses que nous vivions. 

Il faut revenir à ce pas le temps: je suis dilettante et pas bosseurse, mais je me souviens les pr et notamment les pr d'ashrams bossaient 20 h sur 24 ce qui qui est propice à la perte de réflexion et d'esprit critique.







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