Posted by: Jean-Michel ®
10/20/2007, 20:20:57
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j'aimerais avoir le point de vue de JM: comment vit-on d'être mis sur
un piédestal par la base quand on est devenu important et respecté ?
Franchement, je ne me suis jamais senti dans cette situation (ai-je eu de la chance sur ce point ?). Pour 1 ou 2 raisons assez simples :
1/ J'ai fait des études et obtenu un diplôme doté d'une certaine aura (en 1973), et j'avais déjà l'habitude de me faire appeler 'docteur' et tout ce qui va avec ........... - et comme je n'en avais déjà rien à faire de cette attitude fréquente de mes clients et autres ........... Je m'étais toujours considéré comme un être humain comme les autres, et plutôt embarrassé qu'autre chose quand les gens me prêtent un savoir ou des qualités qu'ils n'ont pas.
S'il y en a qui m'ont regardé autrement lorsque j'ai été instructeur, je ne dirais pas que je n'en étais pas parfois conscient, mais je n'en avais rien à faire - je trouvais ces attitudes plutot bizarres et à coté de la plaque. Je considérais plutôt que ce titre, cette sorte d'honneur ou de fonction me donnait des responsabilitésque j'essayais d'assumer. C'est tout.
2/ Mes parents étaient des gens assez respectés pour diverses raisons, leurs enfants (et donc moi) aussi, ça ne me faisait pas grand chose, et je connaissais bien ce cirque et ses hypocrisies assez fréquentes. J'avoue franchement que je n'ai jamais recherché quoi que ce soit de ce style de toute ma vie, bien au contraire !! Sans doute par réaction. Les mondanités m'ont toujours agacé, mes parents s'y délectaient un peu, je peux comprendre pourquoi, mais ca ne m'a jamais enthousiasmé, même si j'ai pu en profiter pendant mon enfance et ma jeunesse.
Conclusion: je ne me suis jamais senti sur un piedestal, et lorsque les gens m'y mettent encore maintenant, je fais ce qu'il faut pour casser cette attitude, ou bien je ne fais pas attention. Ce ne m'intéresse vraiment pas, et je trouve que ça casse les rapports sociaux et humains normaux.
Vala ..........
Modified by Jean-Michel at Sat, Oct 20, 2007, 20:24:05
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Posted by: dioge ®
10/21/2007, 12:14:54
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Avant l'arrivée de Dimitri, tous les responsables français de la DLM semblaient aussi déjantés que le premie de base. C'était plutôt rassurant et sympathique. Maharaj Ji s'est appliqué ensuite à mettre aux responsabilités des personnes compétentes, surtout quand à faire du fric. Je ne sais pas quel a été leur degré de sincérité. On avait parfois l'impression qu'ils faisaient carrière à la DLM. Faire carrière dans une secte, c'est un peu particulier !!!
Beaucoup de premies parmi mes amis ont quitté à ce moment-là. Ils parlaient de bureaucratie à la stalinienne. Ils pensaient que Maharaj Ji n'en était que la victime. Moi j'ai toujours cru au contraire que cela avait été la volonté de gougou et je l'ai regardé pour ce qu'il est, un arnaqueur.
Modified by dioge at Sun, Oct 21, 2007, 12:16:25
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Posted by: Jean-Michel ®
10/21/2007, 12:36:29
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Tu avais vu juste dès le départ (en ce qui concerne l'arnaqueur) !
Pour ce qui est des personnes compétentes, là je ne suis pas d'accord !
Le gougou ne s'est jamais occupé personnellement des prises de décisions à ce niveau. Il a toujours laissé cette tâche à ses envoyés, mahatmas ou sbires divers. En ce qui concerne D. par exemple, il a été choisi parmi les ashramiques de l'époque (sur proposition du précédent responsable)- sans doute pour ses compétences supposées en matière de management, elles-mêmes évaluées par des incompétents. Le résultat on l'a tous vu !
Si tu y réfléchis bien, ce genre de chose, choix des responsables etc est inhérent à tout groupe sectaire (et même très fréquent en entreprise - ce qui est évidemment la source de bien des problèmes et abus de toute sorte), le D. en question n'a pas fait exception ! Comme modèle de type qui prêche une chose en faisant le contraire on ne fait pas mieux, et s'il y en a un (et d'autres) qui n'était pas 'clair', c'était bien lui !!
Dans un sens, c'est très bien, il en a fait fuir plus d'un et plus d'une, tant mieux pour eux !!
En ce qui concerne le stalinisme, il s'agissait d'une dictature, et le point commun avec la secte c'est l'absence de démocratie et d'humanité. Comme on ne pouvait tout de même pas se dire qu'on était dans une secte et que gougou était un despote, on préférait accuser l'organisation de stalinisme !!!
Pour ce qui est de faire carrière dans une secte, ça reflète bien le niveau des personnes en question !!
A ce propos, il y a un excellent article dans Le Monde de ce week-end en page 2 : Un Monde de Brutes. A lire absolument pour ceux qui sont (encore) étonnés des politiques de management moderne !!
+++++ Texte de l'article +++++++++
Un monde de brutes
Robert Sutton, un professeur américain de management à la Stanford Engineering School, a théorisé récemment la notion du "coût total des sales cons" en entreprise (CTSC). A la suite d'un très sérieux article dans la Harvard Business Review, il a rédigé un "petit guide de survie face aux connards, despotes, enflures, harceleurs, trous du cul et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail". Paru en France en avril (Objectif zéro-sale-con,
Vuibert, 186 p., 18 €), le livre aurait quelque succès. Pour plus de
détails, disons que le CTSC, qui peut s'avérer très élevé, est
notamment corrélé à l'absentéisme, aux démissions ou dépressions
engendrées au contact direct du "sale con". Etant entendu que la nature
de celui-ci, à la définition duquel chacun d'entre nous n'a jamais la
garantie de se soustraire, est repérable à la quantité d'insultes
personnelles qu'il profère, à sa capacité d'envahir l'espace d'autrui
sans vergogne, à intimider ou à humilier, souvent publiquement.
Si la chasse
aux mauvais managers, à coups de formation au développement personnel
et à la gestion des émotions, est monnaie de plus en plus courante en
entreprise, celle-ci seule, cependant, ne saurait arriver à bout du
monde de brutes que semble décrire la sociologie des organisations. Le
stress, par exemple, en constitue l'avatar premier dans les sondages.
Quels sont, selon vous, les mots qui décrivent le mieux la façon dont
la plupart des gens vivent leur travail aujourd'hui ? questionnait
l'institut TNS-Sofres pour l'hebdomadaire Pèlerin en juillet : "Le stress",
répondaient en tête et sans ambiguïté 78 % des actifs - 92 % ajoutant
croire que ce fléau touche aujourd'hui beaucoup ou un peu plus leur
entourage au travail qu'il y a quelques années.De fait, les
changements dans l'organisation du travail ont induit une nouvelle
donne relationnelle. L'évaluation individualisée des performances a
copié-collé au coeur des entreprises l'univers concurrentiel du petit
village global. Résultat, pour Christophe Dejours, psychiatre et
psychanalyste, qui s'exprime ainsi dans Enjeux (octobre) : "Les
relations de confiance ont déserté l'univers du travail. La
convivialité, le vivre-ensemble ont disparu. Avec les "contrats
d'objectifs", ce qui compte, c'est le résultat ; le chemin par lequel
on y parvient n'intéresse pas." En gagnant pas à pas chaque
secteur d'activité soumis aux injonctions de la croissance, le culte de
l'urgence et du court-termisme axe les efforts sur les moyens au
détriment de la fin. Il détourne l'esprit du sens à donner à l'action.
Du coup, il bloque toute volonté d'engagement, empêche toute
consolidation, écarte toute construction de loyauté et de confiance
mutuelle - les ferments, puis ciment, de toute stabilité. Dans cet
univers morcelé sur la durée, chacun est fragmenté et sommé de
s'adapter. Or, chacun le sait, le discours de l'adaptation se nourrit
(aussi) des peurs et, notamment, celle, si présente, de l'exclusion. "D'où une solitude psychique et sociale, suggère Christophe Dejours. Les pathologies qui surgissent depuis quinze ans sont des pathologies de la solitude." Au
coeur de ce mouvement, et dans la sphère privée cette fois,
Marie-France Hirigoyen note à son tour une augmentation de la dureté
des relations (Les Nouvelles Solitudes, La Découverte, 216 p., 17 €). "L'exigence de perfection a rendu les relations entre sexes de plus en plus dures", écrit-elle. Les sites de rencontres prospèrent au service de consommateurs de l'autre de plus en plus exigeants. "Nous
voulons que l'autre corresponde précisément à nos attentes et, si ce
n'est pas le cas, la solution la moins dérangeante consiste à rompre et à passer à une autre relation."
Cela se ferait sans gants. Au besoin avec des mots de plus en plus
durs, de plus en plus violents. Avant de replonger dans la fausse
douceur des très actuels paradis virtuels.
Article paru dans l'édition du journal "Le Monde" daté du 21.10.07.
++++++++++++++++
Croire que le gougou serait une victime de ce système, système que lui même a mis en place et ne cesse de gérer depuis le départ au début des années 70, ce serait lui accorder des vertus qu'il n'a pas !
Il est totalement responsable de tout ce qui se passe autour de lui, et par délégation, de tout ce qui se passe dans son petit monde.
Ca ne décharge pas pour autant les abuseurs de tout poil qui se sont infiltrés dans son système. Les abuseurs comme D. sont responsables des abus qu'ils ont commis, et le gougou aussi: pour l'avoir choisi, et pour l'avoir gardé x années malgré ses abus dont il était informé !!
Related link: Un monde de brutes
Modified by Jean-Michel at Sun, Oct 21, 2007, 12:54:55
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Posted by: dioge ®
10/21/2007, 13:14:39
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Oui, j'ai été sauvé de gougou grâce à Dimitri. Je le remercie donc.
Ton article tiré du journal Le Monde est très bien.
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Posted by: Jean-Michel ®
10/21/2007, 13:23:36
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"Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les r'connaît !"
Réplique de Lino Ventura, alias Fernand Naudin dans les Tontons flingueurs !! (Dialogues de Michel Audiard)
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Posted by: michel ®
10/21/2007, 16:01:16
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la, je me dois de répondre présent si on parle des tontons flingueurs !
les dialogues de michel audiard ! je ris seul en écrivant !
ah mais vraiment il faut connaitre ..bernard blier : son vocubalaire , mais c'est a mourrir de rire !
je sais pas si le gougou connait ? je me demande du coup si le gougou possede une arme ???
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Posted by: Jean-Michel ®
10/22/2007, 17:48:03
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T'as pas vu les trous dans ses godasses ?
Il n'arrête pas de se tirer dans les pieds !!
C'est aussi à ça qu'on le reconnait !
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Posted by: Jean-Michel ®
10/21/2007, 12:59:29
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Il ne faut tout de même pas oublier de mentionner que le gougou exigeait de nous que nous ne nous mettions justement pas sur un piedestal (pour ne pas lui faire de l'ombre je suppose), et que nous fassions en sorte que ca ne se fasse pas non plus malgré nous !!
Il nous l'a souvent rappelé pendant les stages de formation / conditionnement.
Il y a sans doute quelques instructeurs qui se sont pris la grosse tête - je me souviens de quelques uns dans ce style, mais pas la majorité.
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Posted by: eleanorugby ®
10/23/2007, 13:46:12
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bon toi tu n'es pas tombé dans le piège de la séduction du pouvoir tu étais construit suffisamment pour ne pas te faire piéger ; et ton choix de vie n'était pas non plus celui là. Il y avait un désir de rupture avec le système qui sévissait (sous giscard) chez beaucoup de celles et ceux qui se tournaient vers les mouvements indiens. et toi tu étais un peu vacciné. c'est vrai que la plupart des gens qui s'investissaient étaient des idéalstes sincères. Je n'ai pas connu ce D dont vous parlez je m'étais déjà détachée de la secte physiquement mais j'ai l'impression qu'il a fait des ravages lui tout seul. Le monde du travail est impitoyable. ce qui me surprend c'est tout ce que les gens sont capables de subir et faire subir pour ne pas perdre leur travail. et bé! en tous cas le gars divin qui devait amener la paix dans le monde a bien échoué !!! c'est pire qu'avant qu'il arive, il ferait pas un peu partie des sales cons décidés à foutre en l'air l'humanité par hasard ? Artaud avait un délire paranoiaque de destruction du monde et de complot, mais dans une certaine mesure il n'était pas si idiot. mais il faut contribuer à maintenir la lumière allumée, en parlant et en disant la vérité, en refusant de subir l'arbitraire, la médiocrité, même si ce n'est qu'une veilleuse. dans le monde entier des êtres sont en prison à cause de leur vérité, alors nous qui avons le droit de parler faisons le.
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Posted by: Jean-Michel ®
10/23/2007, 17:07:54
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Les théories de complots plaisent aux paranoiaques,
à ceux qui ne veulent pas trop se poser de questions
ni trop réfléchir, à ceux qui ne veulent pas voir la complexité des choses de la vie.
Il n'y a pas de complot contre Rawat (il en est pourtant persuadé).
Et si le fameux Dimitri a fait les ravages qu'on sait,
il en a été de même un peu partout.
Il n'a fait qu'incarner la tendance logique de cette époque de la 'mission' de Rawat. Idem pour la suite et la période actuelle.
Rawat est très faible et pas très intelligent - même s'il est un bon charlatan,
il suit (mal) les diverses modes,
et son bizenesse part en dentelle au fil du temps.
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